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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 11:39
Mesdames et Messieurs les Elus, Mesdames et Messieurs les présidents d’association, Chers amis.

En premier lieu permettez moi d’exprimer mes remerciements à la municipalité de Maussane et à son Maire, Jack Sautel, ..


Ce 31 mars sera une date marquante de l’histoire provençale. Les Assises de Maussane resteront dans la mémoire collective comme celle d’un renouveau de notre langue et de notre culture. Non pas que ces Assises ont balayé l’héritage culturel de notre région. Bien au contraire, elles s’appuient sur le passé pour en préparer l’avenir…

Dóumaci lis atalié que s’acampèron à-de-matin sus tóuti li faceto de nosto culturo – lengo, literaturo, patrimòni, ensignamen, trasmessioun, bouvino, coustume, tiatre, ecounoumìo, agriculturo -, avèn rousiga l’os pèr se goungousta de ço que Rabelais i’avié mes pèr noum « la substantifique moelle ». Avèn moustra, s’acò èro encaro necite, que nosto lengo es ligado à noste territòri. E qu’aquéu territòri es liga, tambèn, à nosto identita prouvençalo emai franceso.

Lou bilans d’aquelo sesiho es esta pièi fa d’un biais serious, sènso pas ges de coumplasènço. En avalourant li causo que soun bono, mai tambèn en regardant li que van pas…

Quel but poursuivons-nous ? C’est de donner la marche à suivre. Le fil conducteur du maintien de la langue provençale dans la société du XXIe siècle. Il faut donner envie à la jeunesse de revenir aux fondements d’une société qui osera affirmer qu’être Provençal, ce n’est pas ringard !...

En 2007, à Arles, j’avais déjà affirmé ceci : Vuei, Prouvènço vèn de recounquista soun ounour, e l’ounour de sa lengo. La lengo de Frederi Mistral, de Charle Galtier, de Mas-Felipe Delavouët, de Jan-Pèire Tennevin (que me permetrés de saluda sa presènci –)

Et bien oui !... Je vous le dis à nouveau, Mesdames, Messieurs.

Vuei, Prouvènço a reconquista lou dre de faire viéure la lengo nostro. Lou dre, pèr nòsti jouine, d’èstre mai proche d’uno culturo regiounalo vivo, au countràri d’uno marrido culturo anglo-seissouno qu’amarié d’unifourmisa lou mounde, la Franço, e si regioun.

Cependant je vous le dis, Mesdames, Messieurs les élus.

Il est indispensable de changer certaines pratiques. Pour employer un terme à la mode, il va falloir reformer en profondeur. Tout d’abord, il faut donner à notre culture et à notre langue la place qu’elle mérite dans les médias. Il faut que dans la télévision d’Etat, payée par le contribuable et tout particulièrement à France 3, cesse la discrimination qui règne à notre égard, au seul profit de l’idéologie occitane. Aux frais de la France, les occitanistes profitent d’un outil de propagande pour inculquer leur idéologie frelatée au grand public.

Non ! Malgré ce qui est affirmé sans cesse dans l’émission Vaqui, véritable vitrine de l’occitanisme, la Provence n’est pas en Occitanie !... La Provence est une grande région identitaire de France, qui peut, elle seule, se réclamer du seul Prix Nobel de littérature de langue régionale jamais attribué. Et cette langue régionale, c’est notre provençal, illustré par Frédéric Mistral, écrivain provençal, et chantre de la Provence !...

Il faudra aussi changer les choses en matière d’enseignement. Plus de professeurs de provençal seraient nécessaires. Il faudrait que nos enfants puissent apprendre notre histoire, notre géographie régionale. Sans parler de sa valeur humaniste et culturelle, l’enseignement du provençal facilite l’ouverture et la compréhension des autres langues romanes. C’est la raison pour laquelle nous revendiquons à minima l’étude de 3 langues : la langue régionale ; bien entendu la langue nationale ; et enfin une langue étrangère.

Il faudrait donner plus de moyen et de pouvoir aux Régions en matière d’enseignement des langues régionales. A cet instant de mon discours, il me semble important de préciser une nouvelle fois que la langue de notre région n’est pas l’occitan.

C’est bel et bien le provençal, nommé ainsi depuis des siècles, doté d’une orthographe moderne et cohérente, de dictionnaires, d’une littérature et de locuteurs qui ne se considèrent que comme Provençaux !...

C’est la raison pour laquelle il faudra qu’enfin cesse la volonté d’imposer de manière officielle la double graphie dans l’enseignement, afin d’y inculquer aux élèves la graphie occitane.

Bien sûr, on y affirme une prétendue « ouverture »…

Passez pourtant le Rhône !... A Beaucaire ou à Nîmes, territoires linguistiquement Provençaux, mais qui se trouvent en Languedoc, plus question de « double graphie » !… On y impose la seule orthographe occitane. Et le plus sérieusement du monde, quel est l’argument qu’emploient les occitanistes pour imposer leurs vues ?... « Qu’il ne faut pas troubler les élèves » !...

Derrière tout cela, il y a une volonté idéologique, dont certains partisans n’hésitent pas à renier la France républicaine !...

En attendant, nous allons devoir construire et se donner les moyens d’aller de l’avant. Pour cela, il nous faut un outil désormais indispensable. Cet outil sera l’Observatoire de la Langue et de la Culture Provençales. Pour être créé et pour qu’il vive, cet Observatoire a besoin de moyens…

Aujourd’hui, Mesdames, Messieurs, l’Observatoire de la Langue et de la Culture Provençales est officiellement créé. Ce projet ambitieux que j’ai impulsé est devenu celui du Collectif Provence. La langue et la culture provençales pourront ainsi jouir d’équipements similaires à ceux existants déjà chez nos voisins. C’est le cas dans le Languedoc – le CIRDOC de Béziers ou l’Ostal d’Occitania de Toulouse - ou en Bretagne, avec l’Office de la Langue Bretonne.

                                                       Lou Ventour

La rénovation de la Ferme Saint-Paul, mise à notre disposition par la commune de Cheval-Blanc, nous permettra de disposer de locaux adaptés à la tâche importante qui nous attend. Les études sont déjà avancées pour mener à bien cet ambitieux projet, avec l’aide de la Région, du Parc Régional du Luberon et du Conseil Général de Vaucluse. Bien évidemment, des moyens financiers seront indispensables pour arriver à nos fins. Mais il s’agit d’un budget qu’il faut relativiser puisqu’il est à peine comparable à celui que l’on investit pour la création d’un des nombreux ronds-points qui parsèment nos routes !.... Naturellement, en parlant de moyens, c’est à vous tous que je m’adresse, Messieurs les Elus. A vous Monsieur le Président de la région, de surcroît député de la XVIe circonscription. A vous, Monsieur le Député de la XVe circonscription des Bouches-du-Rhône.

Cela dit, n’avons pas l’intention de tout demander aux Collectivités. C’est la raison pour laquelle nous lançons aujourd’hui une grande souscription pour rénover les bâtiments de cette ferme patrimoniale. Nous ferons aussi appel au mécénat de grandes entreprises que nous sommes en train de rechercher….

Je ne terminerai pas sans féliciter toutes les associations qui œuvrent au quotidien pour maintenir nos traditions, notre langue. J’en profite pour leur dire que notre Observatoire sera un outil à leur service, mais aussi au service des communes pour tous travaux ou projets liés à la culture et à la langue provençales – traductions de textes ou de panneaux, aide documentaire, etc...

Dans ce domaine, le Collectif Prouvènço n’est pas sans expérience, et travaille déjà avec de nombreuses collectivités territoriales. Pour la Région, nous avions élaboré une exposition sur la langue provençale en 2004. En 2009, c’est pour le Conseil Général des Bouches-du-Rhône que nous avions réalisé un riche programme culturel pour fêter le 150ème anniversaire de Mirèio. Depuis, nous avons aidé des communes comme Vedène, Carpentras, Miramas, et prochainement Aubagne, pour leur élaborer des animations ou des traductions …

Enfin, je citerai la ville de Monteux qui vient de me décerner le prix Nicolas Saboly pour le projet de création de l’Observatoire. Je crois savoir qu’à cette occasion, il me sera remis un chèque de 1500 €. Inutile de vous préciser qu’il sera versé au budget destiné à la création de l’Observatoire.

Ce 31 mars verra enfin la publication officielle d’un projet qui nous tient à cœur. Il s’agit du dossier d’inscription de la langue provençale au patrimoine immatériel de l’UNESCO,. Nous allons y travailler et avec vous tous.

Tout ce dont je viens de vous parler montre bien que plus que jamais, que nous sommes fidèles au slogan que nous nous sommes choisi en 2000, lors de la création de notre Collectif Prouvènço : uno regioun, uno identita, uno lengo.

Et que plus que jamais, avec vous tous, nous resterons fidèles au vieux cri de nos aïeux :

Vivo Prouvènço !

 

Lou 31 de mars de 2011

 

Vaqui lou sèti del coulectiéu bailejat per Jan-Pèire Richard :

http://www.collectifprovence.com/
 

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Uno citaciou inteligento

La monarchie, dans notre pays, est franque, elle n'est pas gauloise.

 

                  (Proudhon)

Henri Doniol

Les patois de la Basse-Auvergne, 1878

 

Pagino 20

 

« Si l’accentuation, qui est la prosodie de chaque langue, constitue un signe de race,  la race appartient au patois de la haute Auvergne ; dans ce cas le brivadois est en basse Auvergne le moins éloigné du parler d’autrefois, car il suffit d’ajouter peu de chose à sa prononciation pour le rendre identique au patois cantalien. »